Le Pentagone a accusé, vendredi 29 avril, Vladimir Poutine de «dépravation» et de «cruauté» pour la façon dont les forces russes se comportent en Ukraine, où elles sont accusées d'assassinats de civils, y compris d'enfants.
Interrogé au cours d'un point presse sur l'état psychologique du président russe à ce stade du conflit, le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby est apparu au bord des larmes en évoquant les atrocités attribuées aux forces russes.
«Il est difficile de regarder certaines images et d'imaginer qu'un dirigeant sérieux puisse faire ça, a déclaré John Kirby. Je ne connais pas son état psychologique, mais je pense qu'on peut parler de sa dépravation».
Pour rappel, les arguments de Vladimir Poutine pour envahir l’Ukraine était que cette guerre devait protéger la minorité russe d'Ukraine du «nazisme ukrainien». Des propos qualifiés de «foutaises» par le porte-parole. Pour lui, il est «difficile de concilier cette rhétorique avec ce qu'il fait en Ukraine à des innocents tués d'une balle dans la nuque, les mains liées derrière leur dos, à des femmes, des femmes enceintes tuées, des hôpitaux bombardés. C'est juste inadmissible», a ajouté John Kirby. En peu de temps, l’homme politique américain est devenu l'un des principaux visages de l'administration depuis le début de l'invasion avec des points de presse quotidiens, et il figure désormais sur une liste des personnalités américaines sanctionnées par Moscou.
Un degré de violence qui surprend
Le porte-parole a admis que Washington ne s'attendait pas à de telles violences contre les civils ukrainiens, malgré la brutalité des opérations militaires russes passées, comme en Tchétchénie ou en Syrie.
«Nous savions que M. Poutine était capable de défendre ce qu'il considère comme les intérêts nationaux de la Russie froidement et avec une détermination brutale, a-t-il affirmé. Nous n'avions pas vraiment réalisé le degré de violence qu'il emploierait sur des innocents, des civils non-combattants.»
L'Ukraine et les pays occidentaux accusent la Russie de «massacres» et de «crimes de guerre», depuis la découverte de centaines de cadavres dans plusieurs localités de la région de Kiev occupées par les forces russes en mars.